Petite coupure du dimanche
Avant-propos
Chers lecteurs, si d’aventure vous ne pouvez plus accéder au site, mais que vous voulez tout de même lire un article dont vous soupçonnez qu’il embellira votre existence et protégera votre famille du besoin pour les générations à venir (au hasard, celui-ci), veuillez procéder comme suit :
- Recherchez l’article sur Google ;
- Cliquez sur le lien “En cache” pour consulter l’exemplaire de l’article mémorisé par Google ;
- Kiffez votre vibe et ne cliquez pas comme des fous pour accéder au site. Le serveur est plus têtu qu’un baudet du Poitou, mais je suis pire encore ! Alors patience, à la fin c’est toujours moi qui gagne…
Les faits
J’ai décidé cet après-midi de lancer l’upgrade du serveur sur lequel se trouve ce site. Tout ça après avoir listé pendant deux semaines les problèmes rencontrés par ceusses et ceux de mes compatriotes debianesques qui ont sué sang et eau tenté l’aventure.
Après m’être assuré de la bonne santé du serveur à coup de lignes ésotériques comme :
#aptitude autoclean && aptitude clean && deborphan && aptitude update && aptitude safe-upgrade && aptitude full-upgrade
j’ai relancé la même commande après avoir modifié le source.list en remplaçant les etch par lenny.
Tout se passe bien sauf le paquet Bastille qui part en vrille et que je dois débloquer à coup de dpkg, et le /boot qui sature à force de collectionner les vieux kernels.
Avant de redémarrer le serveur, je m’assure que tout s’est bien passé en relançant des bouts de la commande ésotérique pré-citée. Ouf, tout va bien. Enfin… presque.
Je lance un #reboot et j’attends. Normalement, je reprends la main très vite, mais là, impossible de relancer une connexion SSH. Le serveur ne communique plus avec l’extérieur (pour un serveur, c’est plutôt fâcheux). J’envisage alors les deux soucis typiques rencontrés lors de ce type d’upgrade (etch vers lenny) : le kernel panic ou le renommage intempestif des interfaces réseau.
Me voici bon pour me connecter en console directement sur la machine (comprendre porter à bout de bras un écran de 8 tonnes aller-retour sur deux étages pour contrôler deux lignes dans un fichier).
J’ouvre un shell en local ; une invite de commande me propose d’entrer mes identifiants ; ouf ! pas de kernel panic, c’est déjà ça (j’aime que les kernels restent zen).
Je subodore donc la deuxième option, celle du renommage intempestif de carte. Un coup d’ifconfig me confirme qu’un script-à-la-con m’a transformé eth1 en eth0.
Après 20 bonnes secondes de recherche sur le Net, je trouve la solution. Je tape donc ces quelques lignes :
# vi /et
c/udev/rules.d/70-persistent-net.rulesJe remplace eth0 par eth1.
# vi /et
c/network/interfacesJe remplace les eth0 par eth1
#reboot
Bingo ! Je rattrape un shell en SSH, les services tournent tranquillement, les rapports de monitoring indiquent une activité normale. Le serveur ronronne peinard. Juste à temps pour l’apéro.
Pour une distribution utilisée massivement sur des serveurs administrés à distance, je trouve le coup du renommage d’interface réseau rendant toute connexion à distance impossible particulièrement bien trouvé.
Au fait, pour plus d’infos sur mes tribulations informatiques, rendez-vous sur mon blog dédié.
Encore une victoire de canard !