Clara Sheller m’a tuer
Je n’ai tenu que la moitié d’un épisode (8% de la courte saison donc), mais tout de même assez pour comprendre le truc, banal au demeurant : en gros, Clara Sheller est une trentenaire qui vit avec son temps ; elle est journaliste (enfin, une journaliste barbie dans une rédaction bisounours, tout ça dans un monde imaginaire) et elle a des histoires de cul (mal gérées sinon il n’y a pas d’histoire), des potes gays (pour aborder d’importants sujets de société), etc. Bref, c’est mièvre, c’est mou, pas crédible pour un rond… Tout ce qu’il faut pour faire un carton dans notre beau pays à l’heure où la guerre fait rage autour de l’accord pigistes. Mais ça, c’est la vraie vie et on s’en fout.
Mais pourquoi parlé-je donc de ce machin en particulier alors qu’un océan de médiocrité nous entoure ? On n’en est pourtant pas à la première campagne de buzz visant à introduire le mélange des genres entre journalisme et campagne de com’ (sport national en France) et à monter un truc insignifiant en épingle ; il suffirait d’exprimer mon mépris par le silence.
Et bien tout simplement car, par effet de bord, je viens de découvrir le terrible sentiment d’exaspération qu’un policier peut ressentir lorsqu’il revient d’une dure journée, qu’il s’affale au fond de son canapé, allume la télé avec la ferme intention de regarder un truc qui ne fait pas réfléchir, et que PAF ! on lui ressert le menu de la journée sous forme d’ersatz blindé d’incohérences, d’erreurs professionnelles en-veux-tu-en-voilà ! Et rebelotte pour une deuxième journée de travail.
Voilà, c’est ce sentiment que j’ai ressenti en subissant cette série dans laquelle l’actrice principale exerce le métier de journaliste aussi élégamment qu’un pingouin aux commandes d’un Airbus. C’est juste horripilant.
Sinon il y a de bons films. Faut juste bien chercher.