Chers lecteurs, si d’aventure vous ne pouvez plus accéder au site, mais que vous voulez tout de même lire un article dont vous soupçonnez qu’il embellira votre existence et protégera votre famille du besoin pour les générations à venir (au hasard, celui-ci), veuillez procéder comme suit :
Recherchez l’article sur Google ;
Cliquez sur le lien “En cache” pour consulter l’exemplaire de l’article mémorisé par Google ;
Kiffez votre vibe et ne cliquez pas comme des fous pour accéder au site. Le serveur est plus têtu qu’un baudet du Poitou, mais je suis pire encore ! Alors patience, à la fin c’est toujours moi qui gagne…
Les faits
J’ai décidé cet après-midi de lancer l’upgrade du serveur sur lequel se trouve ce site. Tout ça après avoir listé pendant deux semaines les problèmes rencontrés par ceusses et ceux de mes compatriotes debianesques qui ont sué sang et eau tenté l’aventure.
Après m’être assuré de la bonne santé du serveur à coup de lignes ésotériques comme :
j’ai relancé la même commande après avoir modifié le source.list en remplaçant les etch par lenny.
Tout se passe bien sauf le paquet Bastille qui part en vrille et que je dois débloquer à coup de dpkg, et le /boot qui sature à force de collectionner les vieux kernels.
Avant de redémarrer le serveur, je m’assure que tout s’est bien passé en relançant des bouts de la commande ésotérique pré-citée. Ouf, tout va bien. Enfin… presque.
Je lance un #reboot et j’attends. Normalement, je reprends la main très vite, mais là, impossible de relancer une connexion SSH. Le serveur ne communique plus avec l’extérieur (pour un serveur, c’est plutôt fâcheux). J’envisage alors les deux soucis typiques rencontrés lors de ce type d’upgrade (etch vers lenny) : le kernel panic ou le renommage intempestif des interfaces réseau.
Me voici bon pour me connecter en console directement sur la machine (comprendre porter à bout de bras un écran de 8 tonnes aller-retour sur deux étages pour contrôler deux lignes dans un fichier).
J’ouvre un shell en local ; une invite de commande me propose d’entrer mes identifiants ; ouf ! pas de kernel panic, c’est déjà ça (j’aime que les kernels restent zen).
Je subodore donc la deuxième option, celle du renommage intempestif de carte. Un coup d’ifconfig me confirme qu’un script-à-la-con m’a transformé eth1 en eth0.
Après 20 bonnes secondes de recherche sur le Net, je trouve la solution. Je tape donc ces quelques lignes :
# vi /etc/udev/rules.d/70-persistent-net.rules
Je remplace eth0 par eth1.
# vi /etc/network/interfaces
Je remplace les eth0 par eth1
#reboot
Bingo ! Je rattrape un shell en SSH, les services tournent tranquillement, les rapports de monitoring indiquent une activité normale. Le serveur ronronne peinard. Juste à temps pour l’apéro.
Pour une distribution utilisée massivement sur des serveurs administrés à distance, je trouve le coup du renommage d’interface réseau rendant toute connexion à distance impossible particulièrement bien trouvé.
Au fait, pour plus d’infos sur mes tribulations informatiques, rendez-vous sur mon blog dédié.
L’idée de départ est simple : Expliquer le contexte en infographies, puis recueillir les réactions des interlocuteurs de la table ronde.
Premier problème : les scientifiques n’ont pas été invités à cette table ronde, et nous n’avons pas pû rencontrer le professeur Belpomme. Pas de photo de lui donc. Il a fallu résoudre l’équation suivante : infographie muette + sons orphelins. Logiquement, l’idée s’est imposée de faire des infographies sonores, surtout que les interventions du scientifique sont pertinentes par rapport au contenu des infographies. Mais comment faire ça simplement ?
Un ami m’a inspiré la réponse lors d’un déjeuner, alors qu’il me parlait d’une solution simple pour créer un diaporama synchronisé avec le son en utilisant Picasa. Pourquoi alors ne pas créer un diaporama sonore d’une seule image dans Picasa puis l’exporter comme fichier vidéo ? Bingo ! Nous voilà avec une infographie sonore portant l’interview du scientifique.
Problème résiduel : le fichier de sortie nécessite un passage par Media-Convert pour être reconnu par Vuvox. Ce processus engendre un bug qui conduit à la disparition de l’image au bout d’une minute pile. Je n’en suis pas venu à bout pour le moment.
Deuxième problème : j’ai réalisé une photo panoramique de la table ronde. Quelle que soit la taille et la résolution employée, Vuvox dégrade irrémédiablement cette image. Il semble utiliser un paramètre de compression automatique sur lequel nous ne pouvons pas agir. Nous avons contourné le problème en coupant le panoramique en quatre images séparées de taille standard puis réassemblé le tout dans Vuvox.
Cette solution ne me convient qu’à moitié car les images se comportent en entités indépendantes. Cela rendrait par exemple compliqué l’application d’un son sur l’ensemble du panoramique.
Troisième problème : nous avons déposé certaines vidéos directement dans la timeline. Vuvox n’affichant que la première image à l’arrêt, nous avons dû refaire le montage en réajustant la première image de chaque vidéo.
Nous avions prévu quelques raffinements supplémentaires, mais le temps file à toute allure et, pour couronner le tout, Vuvox a rejeté l’envoi de tous les médias pendant une journée complète. Je concocte quelques trucs pour le prochain reportage multimédia réalisé avec Vuvox.
Arrivé au siège de Nagra France à 10h00 avec les prémices d’un début de crachin sur la capitale, j’ai l’occasion de discuter avec Francis Guerra des capacités de l’enregistreur ainsi que des fonctionnalités futures. J’ai aussi pu voir le Nagra VI. La bestiole force le respect.
J’en profite pour noter que, de la commande chez Yes Audio à la réception chez Nagra-France, je n’ai rencontré que des interlocuteurs très pro et passionnés. Ce point est suffisamment rare pour être soulevé.
Le LB est le successeur de l’Ares-C et de l’Ares-BB+ ; c’est même un concentré des deux : un Ares-C évolué de la taille d’un BB. Les journalistes habitués à travailler avec les Ares ne seront pas dépaysés. Les « gros doigts » devront juste s’habituer un peu au gabarit riquiqui.
Visuellement, je trouve que le Nagra LB est une réussite. Tout petit, tout mignon, il dégage néanmoins une impression de robustesse. Normal, c’est du métal (corps en aluminium de 2mm d’épaisseur et montage des composants « en l’air »). Je fais un tour rapide dans les menus. C’est ergonomique. Et léger ! Un bonheur.
Bien sûr, je n’ai pas encore eu le temps de tester le rendu sonore, mais je ne doute pas de la qualité ; on est chez Nagra. J’ai juste tenté un montage à l’arrache sur la table de montage intégrée en condition difficile (au réveil en prenant mon thé les yeux à moitiés fermés et sans lire la documentation) : bingo ! On se croirait presque sous Netia. Avec toutes les fonctions de communication embarquées (Bluetooth, FTP, Ethernet, USB, etc.), ce modèle va taper fort en actu chaude.
Côté enregistrement, c’est du 16 ou 24 bits, de 44,1 à 192 kHz en PCM (WAV et BWF). Il y a aussi le MP2 et le MP3. On peut choisir d’utiliser la mémoire interne de 2 GB, une carte Compact Flash (avec possibilité de changer de carte en cours d’enregistrement) ou un périphérique USB : clé ou disque dur externe.
Seules manquent pour le moment les possibilités de diffuser en direct, mais c’est prévu. Les protocoles de diffusion modernes devraient permettre de broadcaster depuis à peu près n’importe où sur la planète.
La partie logicielle est encore en pleine évolution. Les mises à jour sont fréquentes, tout comme les versions du manuel utilisateur qui sortira bientôt en Français (la version finale en VF est en cours de réalisation par Yann-Dominique Bégault de Yes Audio). Elles sont disponibles sur le site de Nagra section Pro > Support > Nagra LB. Note du 31 mars 2010 : Le manuel en Français est maintenant disponible.
Question accessoires, le « colis » est bien fournis : un adaptateur secteur qui peut servir à recharger les accus, avec 4 têtes permettant de se brancher sur toutes sortes de prises ; une clé bluetooth ; une housse dans le plus pur style Nagra avec une sangle matelassée agréable. Cette housse ne possède pas de rangement. Il faudra donc coudre une poche soi-même ou opter pour des housses (chez Audiobag, Petrol Bags ou Porta Brace, mais les prix sont dissuasifs).
Reste à tester la machine en conditions réelles de reportage. J’ai déjà quelques idées d’évolution et des remarques à faire remonter, mais chaque chose en son temps… Cet article évoluera au gré de mes trouvailles et remarques.
En bonus, voici le premier son enregistré avec le LB… en image. Un « Paris – Bordeaux – Le Mans », phrase de test mythique. Je ne pouvais pas faire moins pour inaugurer ce nouveau Nagra.
Premier son pris avec le Nagra LB (Paris-Bordeaux-Le Mans)
Mise à jour du 1° mai :
J’ai emporté le LB au cœur de la manifestation parisienne. Objectif : réaliser des interviews au milieu d’une foule dense, de bousculades et de mégaphones hurlants en arrière plan. Je suis convaincu ! Avec cet appareil compact, léger et solide, il est facile de se faufiler partout et de tenir longtemps sans risquer le tassement de vertèbres. En plein soleil, l’écran est lumineux et très visible.
Avec le LEM, le son est pur en interview et même en ambiances. Le rendu est très riche. Bien sûr, la manifestation n’est pas vraiment le lieu pour juger de la qualité audio d’un enregistreur, c’est pourquoi je n’approfondis pas (d’autant que je ne possède pas de système d’écoute à la hauteur) ; je préfère attendre les tests de Sound Designers et me faire mon idée sur du concert jazz et classique.
Mise à jour du 11 mai : J’ai passé le week-end à tester l’enregistreur dans la nature (forêt, oiseaux, discussions en ballade, sources sonores imprévisible en direction et en intensité, etc.). Le résultat est plus que convaincant puisque la restitution du son démontre une grande amplitude, un son très riche et pur. Certaines situations m’ont obligé à pousser le gain au maximum. Malgré cela, aucun souffle ne se fait entendre à l’enregistrement, ce qui n’est pas le cas avec les écouteurs. Les prises de son en stéréo avec des micros adaptés devraient révéler bien plus de richesse que ce qu’est capable de donner mon LEM de reportage (utilisé en PCM 16 bits 48 Khz mono).
Cela dit, je n’ai pas utilisé les fonctions de limiteur et le filtre coupe-bas. A part le choix de la profondeur, la configuration de la partie audio est celle par défaut.
Côté pratique, il est très aisé de crapahuter dans les rochers avec ce matériel en plus d’un appareil photo. J’y aurais réfléchi à deux fois avec l’Ares-C, et je me serais fait payer pour tenter le coup avec le Nagra E ! Le LB ne se fait pas sentir à l’épaule. Porté en bandoulière, il ressemble à s’y méprendre à une petite sacoche comme tant de personnes en portent. J’adore cette discrétion.
Mise à jour du 29 mai (un mois d’utilisation jour pour jour) : Après un mois d’utilisation en reportage, le LB se montre redoutable d’efficacité. Plus léger et compact que l’Ares-C, il se marie à la perfection avec les évolutions du métier, notamment l’évolution plurimédia. Car c’est un fait, le journaliste de demain sera est bon en photo/vidéo/son. Surtout pour le web. Cela ne veut pas dire (surtout pas !) qu’il doit faire des concessions sur la qualité. Ce serait une grave erreur. Surtout que le web permet de ne plus réserver le son au seul domaine de la radio.
Dans ce domaine, Nagra répond parfaitement à ces contraintes : un matériel léger, peu cher (professionnellement parlant s’entend), et répondant aux exigences les plus strictes en matière de qualité de son. Du coup, partir (relativement) léger avec du matériel photo/vidéo/son pour pas trop cher et de très haute qualité est tout à fait possible.
A l’heure où j’écris ces lignes, le Nagra n’est pas encore disponible en magasin, le firmware (logiciel interne) en est à la version 1.014 et des nouveautés apparaissent à chaque nouvelle mise à jour.
Pour le moment, le LB n’est pas capable de diffuser en direct, mais cela va venir. A ce moment, il sera totalement opérationnel pour être utilisable en radio. Ce sera alors un véritable studio portable/station de diffusion capable de faire du reportage, d’enregistrer un solo de piano, un tournage de film ou de capter le chant délicat des oiseaux dans le silence matinal de la campagne. Bref que du bon pour les journalistes.
Mise à jour du 5 mai 2010 (un an plus tard) : Vous pouvez lire un retour d’expérience plus complet de ma part dans le Nagra News du mois d’avril 2010, que je présente dans un article écrit aujourd’hui même.
La veiller, après avoir contrôlé batteries et carte mémoire, j’ai estimé mes besoins en matériel, histoire de soulager mon sac de tout poids superflu. Je n’avais prévu qu’une petite quantité de matos. Après tout, ce n’est qu’une conférence de presse me disais-je alors (*), et rien ne justifie à priori un tassement précoce des vertèbres.
Au matin, quelques minutes avant de partir, je me ravisai au dernier moment et emportai tout le matériel. Même le Leica. Je comptais l’utiliser pour flâner du côté de la tour Eiffel pendant les deux heures de temps libre prévus entre le tour de table et la conférence de presse.
J’ai eu le nez fin ! D’abord, chose rare, tout le matos m’a servi. Ensuite, je me suis retrouvé pour la première fois avec une carte mémoire blindée avant la fin de la conférence pour cause de lumière pourrie (et allez savoir pourquoi Nathalie Kosciusko-Morizet est allée se planquer dans le coin le plus sombre pour répondre aux interviews). J’ai donc dû terminer l’exercice au Leica !
C’est la première fois que je suis confronté à ce type de situation : reportage d’actu chaude à réaliser au pied levé avec un boitier intégralement manuel. Mais, contrairement à ce à quoi je m’attendais, je me suis senti très à l’aise à shooter de cette manière. On fait d’autres choses en suivant un autre mode opératoire totalement différente. L’impossibilité de prendre plusieurs clichés de suite m’a obligé à repérer très rapidement les scènes intéressantes et à envisager le mode de prise de vue tout à fait différemment. De vieux réflexes me sont revenus (estimer la distance, la lumière, se déplacer, bouger sans cesse, focale fixe oblige). Utiliser un matériel différent m’a naturellement conduit à me détacher des autres photographes.
Je ne sais pas si ces images sont réussies (comme je ne peux pas les proposer pour publication pour cause de délais de traitement je ne les ai pas encore développées), mais je pense renouveler l’expérience, volontairement cette fois ! Bon, ça ne m’a pas empêché d’acheter illico une carte mémoire supplémentaire…
Pour se consoler de n’avoir aucune image issue du Leica à regarder, voici tout de même un portrait de NKM (au numérique donc).
(*) Enfin, façon de parler parce que j’avais quand-même en charge un type de production un peu particulier qui ne rendait pas la chose aussi anodine. Mais j’y reviendrai.
Ce concept rich-media est très intéressant et j’espère renouveler l’expérience en expérimentant les possibilités du système au maximum. La prochaine fois peut-être…
La réalisation est très simple malgré quelques limitations liées à la plateforme de création. Seul le montage audio est un peu compliqué : adepte de Netia Radio Assist, j’utilise une version gratuite tellement bridée que le montage des sons requière deux voire trois logiciels supplémentaires selon ce que je veux faire. Mais même dans ce cas, Netia reste un bijou.
Après s’être habitué au confort apporté par le numérique, il est difficile de revenir en arrière. Visibilité instantanée des images, capacité de prise de vue presque illimité, format RAW permettant un traitement infini… Nombre de photographes pensent que la technologie numérique a relégué le film celluloïde au musée des procédés anciens. Pour ma part, je ne pense pas qu’une technologie chasse l’autre, mais que cette évolution redéfinit les champs d’utilisation du numérique et de l’argentique. Il n’est donc pas incongru de travailler avec les deux technologies ; je le fait d’ailleurs avec plaisir.
En ceci, je trouve que la chaîne numérique s’adapte formidablement bien aux contraintes du reportage en offrant la possibilité de shooter juste presque à tous les coups, de transmettre rapidement les images, de développer ses photos de plusieurs façon et de les archiver plus facilement que des films. Formidable ! Mais les photographes ne se font-ils pas piéger par le matériel ? N’assistons-nous pas à la standardisation d’un acte créatif se transformant en production industrielle ?
Normalisation
Shooter juste à tous les coups… Quelque chose me gêne un peu dans tout ça.
D’abord, les photos sont presque toujours bonnes. Enfin, je veux dire par là qu’elles correspondent presque toujours au standard technologique de la bonne photo : nettes, bien exposées… Chaque écart est contraint dans la norme. Il suffit de faire un tour sur les forums photo ou sur des banques d’images comme Flickr pour s’en rendre compte : les photos sont techniquement toutes les mêmes. Mais je remarque aussi qu’elles sont presque invariablement vides de sens ; l’objet de l’admiration des spectateurs pour une image tient désormais en grande majorité dans la maîtrise technique de l’auteur.
Cette renormalisation de l’esthétique sur une échelle ridiculement courte et sur des canons non plus symboliques mais technologiques, entraîne, à mon sens, un glissement des valeurs esthétiques vers le produit technologique d’un ensemble capteur/microprocesseur/logiciel de traitement. Mais surtout, elle induit un sentiment de maîtrise, de puissance de la part des opérateurs qui les conduit à techniciser la photographie à l’extrême et à se sentir obligé d’entrer dans une logique de contrôle total de « l’outil de production » (l’évolution du langage est révélatrice en ce sens au travers de termes comme « workflow » [flux de travail] au lieu de « développement », « tirage », révélation »…). En ce sens, le « comportement numérique » des photographes est en train de tuer, non pas l’argentique, mais l’art de l’accident.
La poésie de l’accident
Une anecdote pour commencer : une photographie comme celle du débarquement allié par Robert Capa aurait-elle eu le même impact sans accident de séchage ? Nous ne le saurons probablement jamais, mais c’est un accident qui l’a fait entrer dans l’histoire. Une chose est sûre cependant : jamais cet « heureux » accident n’aurait existé si Capa avait suivi un workflow numérique standard car aucun éditeur de logiciel de traitement photographique n’a prévu qu’un événement inattendu puisse survenir durant le flux de production.
Or, l’accident c’est la vie ; c’est le détail qui sublime une composition plate ; c’est ce monde de l’incertitude qui étonne, émerveille ou déçoit. C’est par lui qu’on tremble à l’idée du ratage ou qu’on espère un résultat sublimé. En tout cas, il provoque toujours une attente fébrile. C’est la magie de pouvoir flirter avec la perte de contrôle à toutes les étapes du processus de création de la photographie. C’est l’élément incontrôlable, cette surprise, qui peut bouleverser le sens d’une image au gré du hasard.
Malheureusement, une peur irraisonnée s’abat sur ce monde. Désormais, il faut provoquer l’accident. C’est l’acte volontaire de ne pas tout à fait viser comme il faudrait, de ne pas tout à fait exposer selon les indications de la cellule ou d’appliquer des filtres imitant le rendu et le grain des films argentiques qui rouvre la voie de l’accident, de l’inattendu. Car, quelque part, la profusion de ces filtres téléchargeables sur le Net montre que cette maîtrise et ce rendu lisse et trop parfait ne convient pas à grand monde. Mais tout cela sent le frelaté.
En effet, l’accident photographique n’est à mon sens pas le seul produit de l’aléa technique. Il s’agit aussi d’une manière d’aborder la photographie elle-même. Le photographe ayant intériorisé l’accident se met lui-même en condition d’accident de prise de vue : son placement dans la scène, son regard, le moment précis du déclenchement. C’est toute une prise de risque qui intervient et que je retrouve de moins en moins dans les images contemporaines.
Distanciation entre photographe et sujet
Dans cette absence de prise de risque, j’assiste de plus en plus à un glissement du photographe de la position d’acteur ou tout du moins de participant à la scène à une position de spectateur. Peur d’abîmer le matériel si chèrement acquis (à gamme égale, les prix des boîtiers ont plus que doublé lors du passage au numérique) ? Je pense que ce phénomène existe, mais à la marge seulement, moins même que la fascination que provoque le « beau jouet » sur le photographe et qui le détourne de son sujet.
En fait, je crois que ce qui provoque cette absence d’implication, de relation entre le photographe et son sujet, c’est tout simplement que la technique prend un tel espace dans la scène que l’opérateur se voit reléguer derrière une frontière matérielle (la taille du matériel) et mentale : la technique propose tellement de possibilités de post-production que les photographes ne « sentent » plus un sujet en couleur ou noir et blanc (puisque tout est modifiable), ne « sentent » plus la lumière (puisqu’il n’y plus que très peu de risque d’erreur) et ses subtilités, et donc ne contextualisent plus la scène. Combien de photographes sont encore capables de « sentir » qu’ils ont réalisé une bonne image sans regarder leur écran ? Combien de photographes voient dans le viseur l’image terminée (développée et tirée) avant même de déclencher ? Combien de photographes s’impliquent réellement dans la relation photographe/sujet ? Combien de photographe cela intéresse-t-il d’ailleurs puisqu’il suffit de shooter, de regarder la forme des courbes de couleur et la tête de la photo sur l’écran pour savoir si l’image est bonne, puis de tout refaire sur ordinateur ?
Problème, l’image est bonne par rapport à quoi ? Un histogramme peut-il juger de la valeur symbolique ou émotionnelle d’une photographie.
Il est pourtant très simple de réaliser des images numériques tout aussi porteuses de sens que celles réalisées en argentique par des auteurs de renom. Il suffirait juste que les photographes oublient (mais oublient vraiment !) la technique. Arrêter de fanfaronner avec son Canikonax à 8.000 euros autour du cou, arrêter de vouloir accéder à tout prix aux données techniques de chaque prise de vue ; faire comme si la technique ne pouvais rien après la prise de vue. Mais voilà, un autre problème survient : faire comme… L’esprit peut-il réellement se mettre en condition ? Il faut une sacrée discipline personnelle pour résister à tous les outils de confort.
Heureusement, beaucoup de photographes qui ont mené leur carrière en argentique continuent de penser la photo de la même manière en numérique. Mais ceux qui n’ont jamais « grillé un film » ? Sont-ils la génération de photographes producteurs d’images conformes aux normes des constructeurs et s’émerveillant de la moindre image un tant soit peu porteuse d’humanité ?
Avant toute chose, voici les chiffres de participation lors de mon passage :
1600 dossiers de candidature ;
640 candidats convoqués aux épreuves écrites ;
200 candidats convoqués aux épreuves orales ;
29 étudiants retenus.
Voici le contenu des épreuves écrites :
Résumé de film (45 minutes) ;
Français (30 minutes partagées entre la dictée et le reste) ;
Actualité et culture générale (30 minutes) ;
Projet d’enquête (30 minutes).
Le concours se déroule selon un rythme soutenu. Esprit de synthèse et rapidité de réflexion et d’exécution sont les bienvenus.
L’épreuve écrite
Résumé de film. Cela semble être une habitude. Chaque année, le concours débute par cette épreuve destinée, me semble-t-il, à détendre l’atmosphère. En 2005, nous avons donc eu droit à un reportage de Streap Tease intitulé « Il sentait bon le sable chaud », réalisé par André François.
Malgré le caractère léger de l’épreuve et les rires qui résonnent dans l’amphi, ne vous laissez pas surprendre. Il est impératif de prendre le plus de notes possible (dans le noir, snif !) afin de remplir les 15 lignes (j’ai dit 15, pas 13 ni 17 !). Comme le nombre de copies à corriger est gigantesque au regard du nombre de correcteurs (ce sont les profs qui corrigent et ils doivent parallèlement s’occuper de la promo de première année ainsi que des mémoires de fin d’étude des deuxième année), ce sont les copies vraiment originales qui sortent du lot. Pour ma part, j’avais tourné la querelle entre les deux protagonistes en dérision, le tout dans un style très parlé tout en faisant attention à rester dans le sujet, à savoir : un résumé style journal télé (préférez quand-même le style Télérama au style Télé Z).
L’épreuve de Français. Elle se compose de plusieurs modules :
La dictée : Moins compliquée que la dictée de Pivot, elle comporte tout de même quelques difficultés (tirets, majuscules, mots pas très courants). Le meilleur moyen de passer à travers les gouttes est de potasser les annales. Comme la structure et le registre linguistique ne changent pas fondamentalement d’une année à l’autre, arriver avec ce bagage est précieux.
Le texte à corriger : cinq fautes à trouver dans un texte connu d’une dizaine de lignes. Classique. Il faut être attentif et rapide.
Des verbes à conjuguer ;
Des mots à définir ;
Des nombres à écrire en toutes lettres ;
Des expressions à corriger. Je salue, que dis-je, j’applaudis l’initiative ! Qu’il est exaspérant de trouver sous la plume d’un journaliste des expressions fausses comme « l’enquête a mis à jour… » ou l’usage intensif des pléonasmes ! Mais on tombe aussi sur des accords pernicieux (COD en anté-position, etc.). A vos Bescherelles !
Le questionnaire d’actualité et de culture générale. Une trentaine de questions à traiter en 30 minutes. Le calcul est vite fait : il faut être rapide et concentré. Ne pas bloquer et passer -bondir !- d’une question à l’autre, quitte à revenir sur les difficultés à la fin. Il ne faut pas compter pouvoir répondre à tout car les questions précises touchent tous les domaines.
Le questionnaire n’est pourtant pas pervers : si vous avez régulièrement suivi l’actualité des derniers mois, vous pourrez répondre à la majorité des questions. Attention à l’orthographe !
Le projet d’enquête. C’est l’épreuve qui plante tout le monde. Ici, on ne demande pas d’écrire l’article, mais de construire le plan de l’article ainsi que les démarches associées.
Typiquement : le titre, l’objectif de l’enquête (vous, journaliste, qu’allez-vous traiter ?), les parties de votre article (titre de l’intertitre puis vos démarches, qui allez-vous interviewer et pourquoi ?), un encadré ? Si oui, indiquez le titre, pourquoi est-il pertinent, que va-t-on traiter dans cet encadré, etc. Là encore il faut être rapide et placer ses connaissances judicieusement. Pas de méprise : on ne vous demande pas de rédiger l’article.
REVISIONS
J’ai débuté les révisions en janvier 2005. De janvier à mai, de 9 heures à 19 heures, je n’ai rien fait d’autre.
J’ai intensément utilisé les annales des concours précédents, le Bescherelle et j’ai noté et appris la conjugaison de tous les nouveaux mots que je rencontrais.
Pour l’actualité, je consignais scrupuleusement les actus au jour le jour le long d’une échelle de temps sur des feuilles bristol, le tout séparé par domaine (actu régionale, nationale, internationale, économique, sportive, artistique, technologique, actu des médias, actu de la région bordelaise (eh oui), etc.).
Parallèlement, dès qu’un sujet semblait prendre de l’importance, je remplissais des fiches exhaustives sur le sujet. Par exemple, en 2005, j’ai approfondi les sujets suivants, de mémoire : référendum sur le traité constitutionnel (par extension le fonctionnement des instances européennes), l’affaire Renault avec l’arrivée de Carlos Ghosn, le conflit isréalo-palestinien (chronologie depuis le début XXe, courants et personnalités politiques, placer les villes principales sur une carte muette, nommer les pays alentours, etc.), le conflit irakien (pareil que pour le conflit israélo-palestinien), le Soudan, etc.
Pour les actus, je suis remonté de manière large jusqu’à juin 2004, et de manière fouillée depuis janvier 2005.
Pour le projet d’enquête, le sujet est aléatoire, mais une chose est importante tout de même : connaître les structures administratives étatiques, régionales, départementales et communales (Ddass, Drac, CG… qui fait quoi et quel secteur dépend de quelle administration). Elles sont vos principales interlocutrices ; vous devrez donc les mentionner dans le projet. Un conseil : prenez votre ville/département/région pour modèles et visitez leurs sites web afin d’assimiler leurs organigramme. Lisez aussi votre quotidien régional en regardant quels interlocuteurs les journalistes font intervenir en fonction du sujet.
Tout cela prend du temps et doit être réactualisé en permanence.
Vous pouvez réviser sans vous ruiner puisque tout ce dont vous avez besoin est en ligne gratuitement. Je n’ai pas dépensé un kopeck en révision.
Ensuite, ne vous arrêtez pas à la lecture du Monde, de Libé et des deux ou trois autres parutions que tout le monde apprend par cœur. Pourquoi ? Parce qu’en lisant la même chose que tout le monde, vous vous formatez avant même d’avoir commencé. Vous avez le droit d’avoir un regard transversal, critique et décalé des choses, et de le défendre. Ça fait de vous quelqu’un d’original, et donc, d’intéressant. A l’oral, c’est pas mal vu d’avoir un peu plus de consistance qu’une éponge remplie de contenus « officiels »… Et comme nous l’a suffisamment répété notre prof d’écriture, un journaliste doit apporter quelque chose de nouveau et d’intéressant (ce à quoi j’ajouterais qu’il doit rendre intéressantes les choses importantes). Si vous faites plus que répéter ce que tout le monde sait déjà, le jury vous en sera reconnaissant, j’en suis sûr.
L’épreuve orale
L’examen oral se déroule face à deux profs. Il est primordial car, si vous faites bonne impression, les profs peuvent tenter de vous rattraper avec une note très forte si vous avez obtenu une note moyenne à l’écrit. Dans la promo, les notes à l’oral tournaient autour de 28-29/30.
L’épreuve dure 30 minutes. On a 15 jours pour s’y préparer. Au menu :
Motivation ;
Point sur les expériences pré-professionnelles ;
Questions d’actualité et de culture générale;
Soutenance d’un sujet libre pendant 5 minutes (attention au timing !).
Nouveauté 2009 : la présentation et la soutenance d’un support visuel choisi librement. Je ne connais pas cette épreuve.
La motivation. Il ne faut pas sous-estimer « l’épreuve de la motivation ». Je suis sûr que vous savez pourquoi vous voulez être journaliste, mais saurez-vous l’expliquer ? C’est ce qui m’est arrivé. J’ai passé une bonne partie de l’entretien à expliquer ce qu’était le journalisme pour moi, ce que j’en attendait, ce que j’attendais de l’enseignement de l’école, etc. Il ne faut surtout pas chercher à plaire au jury. Il faut y aller de manière franche et naturelle. C’est aussi votre caractère que le jury juge. Vous pliez-vous à l’autorité ou défendez-vous vos idées ?
Les expériences pré-professionnelles. Autant vous dire que si vous n’en avez pas, vous n’irez même pas aux épreuves écrites. Etant donné ma profession antérieure (photographe de presse), nous avons essentiellement parlé de ça.
Questions d’actualité et de culture générale. Je ne pourrai pas vous en parler car le jury ne m’a posé aucune question d’actu. Je sais juste que certains collègues se sont vu poser des questions abordant essentiellement l’actu des médias et l’actu de leur région (les profs ont une connaissance de l’actu régionale assez impressionnante). Par exemple, si vous avez travaillé dans une structure appelée « Léo Lagrange », que pouvez-vous raconter sur ce brave homme ? Bref, êtes-vous curieux ?
Le sujet libre. C’est l’essentiel de la préparation. Pendant 5 minutes (ni plus, ni moins ; le jury vous coupe dès que l’aiguille du chrono dépasse, et ça fait pas terrible de faire moins), vous allez parler d’un sujet sans aucune intervention du jury. Ils pourront vous poser des questions sur le sujet ou engager un mini-débat après. Je me souviens avoir choisi un sujet traitant de la situation géopolitique du Vénézuela.
Pour ce faire, j’ai appris par cœur l’histoire du Vénézuela depuis la révolution bolivarienne jusqu’aux plus récents événements (jusqu’à deux jours avant l’oral environ). J’ai aussi appris la géographie complète de l’Amérique du Sud ainsi que les noms des Présidents/Premiers ministres de tous les pays qui la compose. Je me suis aussi informé sur l’actualité politique et sociale de certains pays stratégiques comme la Bolivie, le Brésil ou le Vénézuela. Pareil pour les tensions politiques du Vénézuela et les conséquences de la politique de Chavez sur le positionnement de la région dans la sphère économique mondiale.
Ça a l’air compliqué raconté comme ça, mais ça ne l’est pas. Ensuite, j’ai élaboré un sujet qui, à l’oral, faisait 17 minutes. Une fois raccourci à 5 minutes pile-poil, j’avais de la réserve pour répondre aux questions potentielles. J’ai passé les derniers jours à soutenir mon sujet devant le miroir, jusqu’à m’imprégner du sujet et que ma diction devienne parfaitement naturelle.
Ponctualité, diction naturelle, capacité de relance… De la radio quoi ! Cela dit, vous pouvez parler de n’importe quoi sur le ton qui vous plait. Seules comptent votre capacité à convaincre le jury et l’originalité du sujet.
J’ai ressenti cette épreuve orale comme une discussion, comme si, loin de me juger, le jury s’intéressait réellement à ce que j’avais à dire. J’y allais dans cet état d’esprit ; c’est comme ça que ça s’est passé.
Et puis…
Si j’avais un conseil à vous donner si vous êtes pris : profitez de vos deux années, éclatez-vous, expérimentez à fond, profitez du matos (il y a tout ce qu’il faut) et des profs (il y a tout ce qu’il faut aussi). Comme disait notre ancien directeur, cette école est une auberge espagnole : vous en retirerez un enseignement à hauteur de ce que vous y apporterez.
J’ai passé deux très bonnes années dans cette école avec son plafond à la Harry Potter. J’espère qu’il en sera de même pour vous !
Et en bonus track…
… le jubilatiore petit sujet de nos amis de première année (et première promo Ijba) qui ont suivi les épreuves du concours 2007. « Reportage » réalisé dans le cadre de la session multimédia.
L’exposition consacrée au fondateur de l’agence Sipa retrace les « années Göskin » au travers de grands fait d’actualité. Albanie, mai 1968 à Paris, Djibouti en 1967… J’ai redécouvert avec plaisir la photo d’actualité telle qu’on devait la concevoir pendant son âge d’or. Pour moi, Sipa, c’est avant tout l’agence du grand reportage, agence indissociable d’agences comme Gamma et Sygma. Indissociables dans la gloire comme dans la chute ; pour faire face à l’impératif de rentabilité, Sipa a fait fondre son pôle « actualité » au profit du bureau « people ». Et Sygma fût racheté par Corbis, splendeur du modèle Mc Do appliqué à la photo.
Peut-être est-ce dû à mon habitude de l’image, mais je ne trouve pas le sens du cadrage ou l’humanité de Göskin Sipahioglu (vantés par la plaquette de la MEP) si flagrants que ça. Peut-être est-ce la présentation de l’exposition qui veut ça. Par contre, le recul historique prouve à lui seul le talent du photographe à sentir les sujets et à se trouver là où il faut quand il le faut. Magnifique leçon de journalisme à l’état pur. L’actualité ne se donne pas, elle se mérite.
Petite faute de goût cependant : il n’était à mon sens pas utile de faire un étalage massif des cartes de presse, accréditations et autres visas de l’auteur. Cela n’apporte rien de plus à l’exposition, si ce n’est le sentiment que Göskin Sipahioglu s’aime bien et veut le montrer. Autant les premières cartes de presse et accréditations pour des évènements historiques sont les bienvenues, autant les cartes de presse récentes (ayant très peu servi semble-t-il) sont le petit détail de trop qui fait basculer le tout dans le narcissisme.
Sabine Weiss
Voici une exposition qui fera taire les contempteurs de l’autofocus à post-combustion couplé à la mesure 3D matricielo-numérico-bionique seul capable de produire une image de qualité, et encore, en manifestation, guerre, carnaval, etc. Ici, on se fout du matériel, du pourquoi du comment, de toutes ces choses qui servent de cache-misère à l’incapacité de créer quelque-chose de beau. Sabine Weiss s’applique à saisir l’instant dans la banalité, à raconter des histoires extraodinaires dans la grisaille des petits matins gris de la capitale. De ses images, toute la poésie du Paris des années 1950 se couche sur des tirages vintages ou modernes. J’ai une nette préférence pour le rendu des vintages.
Au fil de l’exposition, je retrouve des images qu’on croirait tout droit sorties du livre de photos de Robert Doisneau « Les doigts pleins d’encre« . Par moment, on croirait même que Weiss et Doisneau ont photographié les mêmes enfants à quelques minutes d’intervalle.
Sabine Weiss a aussi voyagé. Et c’est en Inde que ses magnifiques lumières m’ont furieusement rappelées les fabuleuses ambiances de Sebastião Salgado. Ces mêmes lumières qui m’avaient envouté alors que je débutais la photo.
Mutations II / Moving Stills
Je ne serais pas exhaustif si je ne mentionnait pas cette autre exposition hébergée au niveau -1 de la MEP. A vrai dire, je suis tombé dessus pas hasard. Organisée dans le cadre du mois de la photo, elle regroupe huit créateurs, dont les vidéos/vidéo-photos/photos-vidéos « nous invitent à dépasser les logiques territoriales afin d’explorer les frontières qui les séparent » dixit la présentation de l’expo. J’ai surtout contemplé, dubitatif, une image grossièrement définie sur laquelle j’ai cru déceler quelques mouvements sporadiques. Le procédé était exploité avec plus de brio par Méliès. Pas vraiment touché par la génialissime explosion conceptuelle lyrico-laryngo-chose des créations sponsorisées en pagaille et déjà vue mille fois, j’ai « dépassé les logiques territoriales » de la MEP, « exploré les frontières qui les séparent » de la sortie pour me retrouver sur le trottoir.
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